Dans une affaire choquante d’escroquerie au Cameroun, Ulrich Ngueguang est accusé d’avoir détourné des fonds d’investisseurs pour ses propres intérêts. Les montants en jeu sont astronomiques, et les victimes se demandent s’il existe encore une justice intègre dans le pays.
Les levées de fonds frauduleuses
Ulrich Ngueguang aurait réussi à collecter des sommes considérables grâce à divers projets tels que l’IAO, un média, Agro Energy et Optimum Travel. Il aurait détourné environ 500 millions de francs CFA (environ 762 000 euros) destinés à l’IAO, plus de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros) destinés à Agro Energy et près de 1 milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros) destinés à Optimum Travel. Au lieu d’utiliser cet argent pour les projets prévus, il aurait investi dans des biens personnels tels qu’un terrain à Kribi et une société de BTP appartenant à un membre de sa famille.
Le restaurant financé par les investisseurs
Le projet Agro Energy a été particulièrement touché par l’escroquerie, car Ulrich Ngueguang aurait utilisé plus de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros) des investisseurs pour ouvrir un restaurant appelé “La Petite Villageoise” à Douala – Akwa. Pendant ce temps, les investisseurs se retrouvent dans une situation désespérée, ayant perdu leur argent sans aucun retour sur investissement.
Les promesses mensongères
Pour la levée de fonds du projet Optimum Travel, Ulrich Ngueguang aurait fait croire aux investisseurs qu’il avait des partenaires financiers solides, notamment une société mauricienne et une banque locale. Cependant, ces promesses se sont révélées être des mensonges, laissant les investisseurs sans argent et sans projet. Les montants détournés s’élèveraient à près de 1 milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros).
Les complicités et la libération suspecte
Selon les rumeurs, Ulrich Ngueguang bénéficierait de la protection d’un haut gradé de la gendarmerie et d’autres relations influentes, ce qui aurait exercé une pression sur le procureur de la République pour le libérer. Cette libération spectaculaire a profondément choqué les investisseurs qui se demandent s’il existe encore une justice équitable dans le pays.
L’affaire Ulrich Ngueguang met en lumière les failles du système judiciaire camerounais et soulève des questions sur l’intégrité des magistrats. Les victimes de cette escroquerie, privées de leurs économies qui s’élèvent à plusieurs milliards de francs CFA, se demandent si elles pourront obtenir justice et si elles peuvent encore avoir confiance en un système qui semble protéger les escrocs plutôt que de les punir.
Armand Brice Ghomo
